L’esprit humain : structuré pour nous inviter à penser à la vie après la mort ?
Je vais effleurer une question qui ne sera pas simple à définir et à traiter mais j'espère faire de mon mieux. La question consiste à poser la possibilité ou l'impossibilité pour l'être humain à penser son monde en fonction de son être. Disons plutôt que la question consiste à savoir s'il existe indépendamment de nos esprits une chose que l'on peut appeler « réalité » ? Sommes-nous capable de concevoir une réalité qui existe hors de nous, sans rapport avec notre existence ? Je crois que cette dernière question est posée plus clairement. En fait, plus simplement, ceci revient à poser la vieille question philosophique : est-ce que une réalité peut exister indépendamment de moi, ou est-ce que la réalité est forcément comprise à travers la perception de mon être ?
Quelle réponse à cette question ?
Il faut croire que l'esprit humain repose sur un mécanisme qui ne peut comprendre une réalité sans que nous soyons nous mêmes reliés à cette réalité. A mon humble avis, il est évident de remarquer que quelque soit la réalité objective, le monde se manifeste sous une forme subjective et à la mesure de la réflexion de chacun d'entre nous. Un même phénomène peut-être compris et ressenti sous des formes différentes selon les individus. La vrai tolérance, est, pour ainsi dire, celle qui comprend qu'au travers des perceptions différentes qui peuvent exister sur un même sujet, ce ne sont que les valeurs universelles de l'Homme qui s'expriment. C'est pourquoi il ne faut pas dogmatiser le produit de sa raison subjective. Et ce simple constat peut permettre d'éclairer le sens de nombreuses thématiques qui y sont liés et qui mériteraient d'autres articles. Par exemple "la logique" selon laquelle il faut que nous nous respections chacun mutuellement. A partir du moment où la manière de percevoir le monde est très subjective, de quel droit une personne selon la manière dont elle comprends le monde, peut-elle se permettre de juger le cœur d'un autre alors qu'elle n'est même pas capable d'imaginer une vérité objective qui prendrait en compte toutes les perceptions possibles d'une réalité observée ? C'est pourquoi, la notion d'humilité, qui comprend intellectuellement que l'on est intellectuellement limité (Cf la citation de Socrate, "Je sais que je ne sais rien"), est un pivot central. En plus, vouloir juger quelqu'un, c'est mettre à mal la notion d'évolution qui est pourtant l'une des meilleures preuves des prouesses de notre conscience (selon ma perception du moins). Je n'ai sans doute pas aussi bien que je l'aurai souhaité exprimer la profondeur de ce simple principe mais c'est un début. Par ailleurs, ce constat, est aussi lié intimement au principe selon lequel la relation entre dieu et l'Homme ne peut avoir d'intermédiaire (très simplement parce que s'il existait un intermédiaire, cela voudrait dire que l'intermédiaire entre Dieu et nous a un inscendant sur l'interprétation que notre coeur se fait du message de Dieu, or, cela serait contradictoire par rapport au message du "tout"). C'est aussi en fonction de ce constat que l'on peut comprendre que l'on ne peut imposer extérieurement une règle qui doit passer d'abord par le cœur.
Mon Interprétation de cette « incapacité » à ne pouvoir percevoir la réalité.
Je vais aller droit à l'essentiel. J'ai pour mon compte une interprétation très « spirituelle » de cette inhabilitée de chaque être humain à ne pouvoir penser le néant, à ne pouvoir imaginer une réalité qui ne soit pas reliée à soi. Mon interprétation consiste à penser que comme pour toute chose, la manière dont est structurée notre façon de penser fait sens vis-à-vis de l'existence de Dieu ; c'est donc à partir de ce mode de penser que j'interprète la question posée par mon article. Selon cette logique, on peut donc en déduire que l'Homme est prédéterminé à penser la vie après la mort puisque il est incapable de penser le néant au vue de la manière dont est conçu son esprit. Les Prophètes n'ont fait que donner un contenu et un cadre spirituel à une croyance qui existait déjà intrinsèquement en nous. Une croyance qui a toujours existé chez l'être humain depuis la nuit des temps.
Pourquoi selon ma perception ce raisonnement me paraît logique ?
Parce que j'ai la profonde conviction que tout ce qui fonde l'être humain et que tout ce qui nous constitue universellement à un sens. Tout comme chaque cellule de notre organisme est assignée à remplir des fonctions précises, je suis persuadée que l'existence de conscience humaine, de sentiments profondément humains ont un sens. Et, pour mon compte, je serai incapable d'expliquer la raison pour laquelle on serait doué de conscience si on vit un temps, on meurt et plus rien n'advient de nous. Dans ce cas, je ne vois vraiment pas l'intérêt, où plus précisément, la conscience qui m'a été donné n'en voit pas l'intérêt. Et là, Il y a contradiction et quelque chose qui ne s'explique pas...Pourquoi ? Car notre esprit nous amène à penser quelque chose qui, si on le renie, contredit même la légitimité de l'existence de cette conscience qui pourtant nous pose justement cette interrogation.
P-H
En espérant que cette article sera claire à sa lecture, j'ai un peu « galéré » pour le finir, donc si il y a des zones d'ombres c'est tout simplement parce que certains points faisaient totalement sens quand j'en ai définit le raisonnement par mots clés, sauf que malheureusement, quelques jours après, j'étais incapable de retrouver le raisonnement que je voulais exposer...et franchement, c'est très frustrant. Cela dit, j'aime beaucoup cette citation d'un écrivain Libanais, Khalil Gibran qui disait : "La moitié de ce que je dis est dénué de sens mais je le dis afin que l'autre moitié puisse vous atteindre". Ainsi même si des fois, on arrive ni à comprendre, ni à formuler une idée précisément, il y a une part instinctive en nous qui sait devancer la penseée et nous toucher, donc ce sera déjà une bénédiction si j'arrive vous toucher.